Le Parc Jean Jacques ROUSSEAU - ERMENONVILLE
Rêveries d'une Mam Zic solitaire...
« Me voici donc seul sur la terre,
n’ayant plus de frère
de prochain
d’ami
de société que moi-même »
J'avais lu Rêveries d'un Promeneur Solitaire
et m'étais demandé ce qui avait bien pu inspirer
Jean Jacques Rousseau...
Il était mort à l'endroit même où il avait écrit ces promenades
et quelque chose me disait
que cela devait valoir la peine
de s'y rendre.
J'ai donc décidé d'aller voir,
d'aller ressentir le lieu,
à travers mes propres terminaisons nerveuses...
(Bon, et comme je suis un personnage imaginaire,
rien ne m'empêche d'enfourcher ma Triumph couleur framboise
pour me rendre près Senlis,
à Ermenonville précisément.)
(Oui SVP lecteurs, laissez moi rêver, puisqu'il s'agit de rêveries, oui, une Triumph couleur framboise...)
L'entrée du parc, un petit portail vert, une maison d'époque abritant le guichetier qui me tend mon billet d'entrée et un depliant...
L'entrée du Parc ne paye pas de mine, et pourtant, il est comme une impression de silence manifeste...
Un silence qui s'impose et que l'on va suivre tel un fil d'Ariane...
Le gardien des lieux n'est
plus qu'un vague souvenir, on s'approprie le lieu...
Comme si le Parc n'était là que pour nous...
Le parc se visite par étapes,
au fil des monuments élevés
en l'honneur de la rêverie, de la pensée...
On peut commencer la prom'nade en longeant le lac,
en plein milieu de ce lac,
l'île aux Peupliers où pendant quelques années,
après sa mort,
avant que son corps ne soit transféré au Panthéon près de Voltaire,
Jean Jacques Rousseau avait élu domicile...
Puis on y croise la grotte de Naïda, ici en l'honneur des Lumières.
Des petits escaliers descendent dans les entrailles de la Terre et
tout de suite à quelques metres en face,
une ouverture projettant la lumière...
La grotte de Naïda symbolise l'accès à la connaissance
par son escalier menant vers la lumière du jour...
La banc de la Reine, la glacière,
la table des mères, le dolmen,
la grotte aux ossements...
Whaou...
Le ton est donné,
c'est beaucoup plus qu'une promenade,
c'est un parcours initiatique!
Et puis intrigue, tsin tsin tsin,
au fur et à mesure de la promenade,
se dessine en contre fort,
de l'autre côté du lac,
un temple aux allures grecques...
L'objectif alors et de vite l'atteindre,
pour découvrir de quoi il s'agit...
(Il est là, de l'autre côté du lac et de loin, on a
l'impression d'un monument grec).
J'y suis... C'est fort...
Surprise, le Temple est inachevé...
Il n'y a pas de toit,
Les colonnes manquantes gisent à terre...
- Mais enfin... Pourquoi un monument pensé par Jean Jacques Rousseau est-il laissé à l'abandon!!!
- HEP... Mam Zic... Réfléchit...
Ce temple est volontairement laissé inachevé
afin de démontrer que la vérité reste toute entière à construire.
L'absence de toit signifie que les connaissances n'ont pas de limites
et qu'elles peuvent s'étendre à l'infini.
Les colonnes laissées à Terre tout prêt du Temple
permettent au promeneur d'imaginer sa propre construction...
Balaise... Hein?
Et à quelques mètres du Temple,
une petite colonne ,
si bien pensée qu'elle permet de s'y accouder,
pour que la main supporte la tête,
et ainsi favoriser le songe et la rêverie...
Carrément balaise!!
Après le bois qu'il faut traverser les yeux vers le sol (je vous le conseille), on rejoint tranquillement le portail de la sortie...
J'y ai ramassé des champignons, qui étaient très bons... J'vous assure...
Avant les champignons...
Après les champignons...
FIN DU REPORTAGE...